FÊTE DE LA PRÉSENTATION DU SEIGNEUR ET JOURNÉE DE LA VIE CONSACRÉE

Publié le lundi 03 février 2025 - Secteur pastoral d'Evry

La Présentation du Seigneur au Temple est une fête liturgique riche en significations. Connue sous le nom populaire de Chandeleur (fête des chandelles), elle trouve ses origines, comme beaucoup de fêtes chrétiennes, dans des rites pratiqués chez les Romains et les Celtes, ici des rites de purification et de fertilité. C’est d’ailleurs sous le nom de « Purification de Marie » que la fête était connue au Moyen-Âge.

Célébrée en effet 40 jours après celle de la Nativité, elle fait mémoire de la venue de Marie et Joseph au Temple avec l’enfant Jésus, en vue d’accomplir « ce qui est écrit dans la loi de Moïse » pour la naissance d’un premier-né (cf. évangile du jour).

Dans l’Orient byzantin, cette fête portait le nom de « Rencontre » : le Seigneur qui entre dans son temple (1ère lecture du prophète Michée) y rencontre son peuple, sous la figure de Syméon et Anne, porteurs de l’espérance de tout le peuple des croyants ; là il manifeste sa gloire (psaume 23 : « c’est lui, le roi de gloire ») et Syméon le reconnaît comme « Lumière qui se révèle aux nations et gloire du peuple d’Israël » (évangile).

Ainsi la liturgie déploie sur une période de 40 jours le mystère de la manifestation du Christ venu habiter parmi les hommes : Nativité, Épiphanie, Baptême du Seigneur, récit des Noces de Cana (évangile du 2ème dimanche du Temps Ordinaire)… Présentation du Seigneur au Temple. Peut-être pour nous habituer à reconnaître comment le Seigneur manifeste parmi nous sa gloire, de manière étonnante. Car lorsque nous faisons mémoire dans la liturgie d’événements anciens, c’est pour découvrir comment ils s’accomplissent aujourd’hui pour nous (évangile du 3ème dimanche du Temps Ordinaire).

Fête de la lumière, de l’offrande, de l’espérance et de la rencontre toujours à venir… c’est cette fête que le Pape Jean-Paul II a choisie pour instituer en 1997 la journée de la vie consacrée. Nous sommes invités :

  • à rendre grâce pour le don de la vie consacrée « qui enrichit et réjouit l’Église par la multiplicité des charismes et le dévouement de tant de vies totalement données au Seigneur et aux frères » ;
  • à mieux connaître la vie consacrée qui garde mémoire de « la forme historique de vie assumée par le Fils de Dieu quand il est venu sur cette terre » ;
  • à célébrer ensemble et solennellement avec les personnes consacrées « les merveilles que le Seigneur a accomplies en elles ».

Comme Syméon et Anne, comme aussi les prêtres et de nombreux laïcs, les consacrés maintiennent la flamme de la prière liturgique de l’Église, en célébrant quotidiennement la Liturgie des Heures. Comme le Christ, ils font l’offrande de leur vie pour signifier que tout vient de Dieu et que la vocation de tous les hommes est de devenir frères (cf. 2ème lecture de la lettre aux Hébreux). Ils rappellent ainsi que notre cité à tous se trouve dans les cieux et que toute vie s’accomplit pleinement lorsqu’elle est orientée par l’espérance de la vie éternelle.

En cette année du jubilé de l’espérance, nous pouvons remettre chaque soir notre vie entre les mains du Seigneur en redisant avec Syméon : « Sauve-nous, Seigneur, quand nous veillons ; garde-nous quand nous dormons ; nous veillerons avec le Christ et nous reposerons en paix. »

N.B. Cet article s’inspire en partie d’un article du frère Patrick PETROT de « La Présentation du Seigneur, une fête en harmonie avec la vie religieuse » paru dans la revue « Jeunes et vocations ».

Publié par Les Sœurs Trinitaires d’Evry